Aux grands Hommes, la reconnaissance de la Nation : Clément Mouamba à jamais forever

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Alors que le président de la République venait de faire connaitre le nom du nouveau premier ministre par décret numéro 2021-300 du 12 mai 2021, l’ancien locataire de la Primature  Clément Mouamba, a de son coté, été très élogieux, professionnel, et fair-play pour emprunter l’expression du monde sportif en félicitant aussitôt son successeur : « j’adresse mes sincères félicitations à Monsieur Anatole Collinet Makosso, nommé ce jour, premier Ministre, Chef du gouvernement par son Excellence Denis Sassou N’Guesso, président de la République. C’est une responsabilité de taille qui lui est confiée et je lui souhaite une franche réussite dans l’exercice de ses nouvelles fonctions », pouvait-on lire sur la page officielle de la Primature. Son parcours, son expérience et son apport à ce poste alors que le Congo traversait la période la plus sombre de son histoire sur le plan économique demeure un atout non négligeable parlant de son bilan. 

Diriger une équipe demande du cran et un moral d’acier surtout en période de désespoir. C’est en perspective cette force intérieure qui a permis à Clément Mouamba de garder son ancienne équipe gouvernementale soudée pendant son quinquennat. En dépit des dérapages et altercations des hommes politiques dans son entourage. Il a aussi montré sa capacité à défendre tous ses ministres y compris ceux avec qui le courant avait du mal à passer. Il s’est constamment sacrifié pour couvrir son équipe pendant les séances de questions orales au gouvernement. Son implication active dans la vie politique de son pays a fait qu’il s’illustre et reçoive en février 2018 la distinction de Doctor Honoris Cosa de l’école de commerce de Lyon, une distinction en reconnaissance d’un management gouvernemental de qualité de service..

En effet, discret et doué d’une dimension de discernement très avancé, la maturité politique de Clément Mouamba, était  un élément important dans sa gestion en tant que chef du gouvernement. On peut encore se rappeler avec quelle réserve il a su gérer les altercations de ses collaborateurs avec certaines autorités de la République. Cela est de même, du respect ou du moins du problème d’autorité dont certains congolais évoquaient. Des ministres avaient des difficultés à admettre son autorité. Au fil du temps le premier ministre a su gagner la pleine confiance de son gouvernement.

Sa disponibilité à se rendre aux chevets des congolais dans les moments de crise et bien d’autres était remarquable. Présent dans les moments indispensables, il est resté positif même lorsque les choses allaient mal.

Nommé premier ministre de la République du Congo le 23 avril 2016, Clément Mouamba était le symbole de la «nouvelle République» et du gouvernement de « rupture» voulus par Denis Sassou Nguesso, après sa réélection à la tête du Congo en 2016.

Dans les avant-gardes du Président de la république, Denis Sassou N’Guesso, il représentait un grand espoir pour le peuple congolais dans le cadre de l’aboutissement du projet de société du président de la République, des négociations avec le FMI et les autres bailleurs de fonds. Il avait une connaissance parfaite des dossiers avec les institutions financières internationales en sa qualité de sa grande expertise en monnaie et finances Ce, grâce à un gouvernement animé par un sursaut national pour une bonne gouvernance économique. Cependant, en dépit des complexités qui trouvent leur terreau dans les jeux politiques, il a su maintenir la cohésion gouvernementale afin de mieux orchestrer la vision du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso.

Le patriotisme économique a fait de lui cette personnalité qui a su accompagner le programme de société du chef de l’Etat, «  La marche vers le développement ». Cela a permis de redonner confiance aux investisseurs. Outre la lutte contre les antivaleurs, à travers la bonne gouvernance économique en vue d’assurer un futur meilleur aux congolais.

Toutefois, il faut reconnaître que les finances publiques congolaises n’avaient jamais été aussi chaotiques, après la chute du baril de pétrole en 2014. Sur ce, il fallait absolument diversifier l’économie, en sortant progressivement de la contrainte pétrolière. Pareil, en ce qui concerne les investisseurs. Car, avec plus de 110% du PIB de dette, faisant  du Congo, un pays peu attrayant aux yeux des investisseurs, le conduisant ainsi à se tourner vers le FMI. Avant de commencer à voir des signaux montrant l’amélioration de la situation en 2020, avec le retour des investisseurs, le taux de croissance se relevait peu à peu. La dette avait commencé à  baisser, avant que la crise sanitaire n’empire les choses.

Clément Mouamba qui a fini par s’imposé et a imprimé  son rythme a fini par faire le consensus et à se faire respecter. Par la qualité de certaines reformes et du cachet managérial imprimé à la primature, le premier ministre sortant a transformer cette maison : on peut constater en arrivant l’amélioration des conditions de travail.

Par ailleurs, l’ancien projet de société du président Denis Sassou N’Guesso « la marche vers le développement » que Clément Mouamba et son gouvernement ont  mené pendant cinq ans, contenait des points extrêmement importants. Que cela soit au niveau de la gouvernance, le développement du pays, les enjeux sociaux, environnementaux, l’employabilité des jeunes, l’économie numérique. De ce fait, des réformes profondes sur la gouvernance, la corruption, la gestion des ressources publiques ont été engagées avec méthode. Maintenant qu’Anatole Collinet Makosso devient le nouveau locataire de la primature, ces réformes lancées par ces derniers pour sortir  le Congo de cette crise économique,  se poursuivront comme s’intitule son nouveau projet de société : « Ensemble, poursuivant la marche ».

Car, force est de constater que malgré tous ces efforts, le futur gouvernement congolais aura plusieurs défis à relever, notamment dans le domaine de la lutte contre la corruption, le tribalisme, le phénomène bébés noirs, le chômage des jeunes, les violations de liberté et des droits humains, et de l’amélioration des conditions d’accès à l’eau et à l’électricité dont le phénomène de délestage se répète tout le temps.

Enfin, sous la houlette de Denis Sassou Nguesso, président de la république et sous le regard managérial de ce dernier, Clément Mouamba a réussi a faire l’unanimité sur plusieurs dossiers et de la manière à gérer les problèmes des congolais. Nous pouvons donc dire sans risque de se tromper sa bonne conduite de son travail a conduit en partie à la réélection de Denis Sassou Nguesso. Un duo gagnant. Il peut donc aller se reposer et continuer à servir le pays sous un autre angle.

Ainsi, il faudrait donc remercier de la bonne manière, le président de la république pour avoir donner la possibilité aux congolais de découvrir à nouveau cet homme qui était vers les années 1980 l’un de ses conseillers.

En somme, le Congo a donc les hommes capables de faire valoir leurs diplômes et compétences au service de la république. Il s’agira tout simplement de les responsabiliser et de les faire confiance en les mettant au feu de l’action tel a été le cas de Clément Mouamba.

Par Madeleine Mbombi