Congo : Émile Ouosso visite la zone industrielle et commerciale de Maloukou

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Implantée dans la zone économique spéciale d’Igné qui couvre un espace de près de 224 km2, le parc industriel et commercial de Maloukou a un problème d’électrification. C’est ce qui ressort de la visite effectuée par le ministre des zones économiques spéciales et de la diversification de l’économie Émile Ouosso,  le mardi 08 juin dernier

Voulant s’imbiber de tous les dossiers, s’imprégner de tous les mécanismes et faire l’état des lieux, Émile Ouosso, ministre des zones économiques spéciales et de la diversification de l’économie, a effectué une visite de terrain de la zone économique spéciale d’Igné et de la zone industrielle et commerciale de Maloukou.

La zone économique spéciale d’Igné a été érigée à coût de milliard par le gouvernement, en vue de la diversification de l’économie nationale. Celle-ci est composée de la zone industrielle et commerciale de Maloukou construite dans le village Manziélé, dans le district d’Igné, sur un espace de 557000 m2. Sur cette zone, se trouvent 15 usines dont plusieurs sont spécialisées dans la fabrication de matériaux de construction. On y retrouve quatre (04) magasins  de stockage et une centrale frigorifique qui ont été construits par la société Asperbras  pour le compte de l’État congolais

Sur les quinze industries visitées sur le site, seules quatre usines sont opérationnelles, et cela est dû à un déficit énergétique. Pour y faire face, un poste d’électrification qui alimentera cette zone implanté dans la zone économique spéciale d’Igné est en cours de construction.  Financés par la banque arabe, les travaux d’électrification arriveront à terme, d’ici maximum un semestre et la zone industrielle de Maloukou pourrait être alimentée du courant électrique de bonne qualité venant du barrage d’Imboulou, selon Dieudonné Roch Massoyi-Etéka, auditeur, contrôleur interne, directeur général de l’Agence de planification, de promotion et de développement des ZES

« Nous profitons de la saison sèche pour terminer les travaux de génie civil. Par exemple les fondations extérieures du poste.  S’agissant des équipements, tels que : les transformateurs  l’évacuateur, disjoncteur, ont déjà été fabriqué et nous n’attendons que la livraison au chantier. Pour cette saison sèche, on va aussi commencer les travaux pour la ligne c’est-à-dire du poste jusqu’à Djiri »,souligne Mr Wang, chef de chantier

« Si on finit l’expropriation  de la ligne, c’est-à-dire la fondation et le montage des pilonnes on pourra terminer avant le prochain mois de la saison sèche. S’il n’y a pas de problème de financement, en août 2022, on va terminer tous les postes », va-t-il poursuivre.

Soulignons que la plupart des usines installées ont fait des tests techniques et produisent différents produits tels que des matériaux de constructions : carreaux, PVC, câble électrique et autres à l’exemple de la LCC ( Les Câbles du Congo) avec une  capacité de production élevée à  plus de 450 tonnes par mois de cuivre et compte employer au moins 108 congolais en les formant  dans la production de câbles électriques.

« Nous remercions l’État congolais pour la confiance donnée et pour relever ces usines qui sont dans cette magnifique zone économique spéciale. Ensuite nous remercions monsieur le ministre pour sa visite ce matin, dans cette usine de production de câbles électriques nommée Les Câbles du Congo », s’est exprimé Ibrahima Dème, directeur général de LCC.

« Nous sommes opérationnels. Nous étions en phase de test, vous savez ces usines, nous les avons trouvées un peu  dans un état pas trop bon. Il fallait reprendre les installations électriques ce qui  a été fait et toutes les machines sont en marche. Nous attendons la matière première et ensuite embaucher la main d’œuvre congolaise, produire et commercialiser », a-t-il ajouté.

Malheureusement la matière première utilisée n’est pas locale. Le cuivre utilisé en rouleau est importé  de la chine ou de l’Europe.

Plusieurs autres usines ont été visitées par Émile Ouosso, le constat est qu’il faut des moyens en commençant par l’électrification et donner de la valeur à cette zone qui attend voir la jeunesse qualifiée à l’œuvre et faire honneur au district d’Igné..

Dans le même cadre, après Igné, le tour reviendra à Pointe-Noire, Ollombo-Oyo et Ouesso.

Par Romercia Hsioth