Elaboration d’un Plan de redressement du secteur de l’électricité 

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Le secteur de l’électricité joue un rôle clé, notamment dans le soutien d’un climat des affaires propice à la diversification économique et à l’amélioration de la fourniture des services publics de base. C’est ainsi que les experts du ministère de l’énergie et ceux de la Banque mondiale se sont réunis à Brazzaville, les 20 et 21 octobre au tour d’une table pour élaborer  un plan de redressement du secteur de l’électricité. 

Les discussions ont porté sur l’élaboration de la stratégie de réformes, les programmes de financement et des échanges sur les leçons apprises à l’international, qui pourront aboutir à des recommandations et orientations. 

« En effet, après l’élaboration du document des stratégies de développement du secteur de l’énergie électrique, nous disposons désormais de la matière pour la poursuite des réformes entreprises depuis 2003 et pour cela, nous avons également un portefeuille des projets à réaliser pendant la période 2022-2030 pour atteindre l’objectif global qui est d’approvisionner le Congo en électricité, en qualité et en quantité suffisante à des coûts accessibles pour tous, et d’en assurer l’exportation dans les pays de la Cémac ou proches de la Cémac », a déclaré le ministre de l’énergie, Emile Ouosso, à l’ouverture des travaux qui ont pour  objectif final: approfondir les différentes orientations indicatives afin que la communauté des bailleurs puisse soutenir le gouvernement dans son entame des réformes. 

« Après l’évaluation de ces documents, il nous revient de visualiser la politique nationale du secteur de l’énergie et assurer le plaidoyer auprès des bailleurs de fonds, des partenaires au développement, des partenaires privés, des investisseurs pour le financement de notre programme de développement du secteur de l’électricité au Congo », a t-il ajouté.

L’accès à une électricité de qualité, abordable, propre et moderne est indispensable afin de soutenir le développement économique et social de la République du Congo. Voici donc plus de dix ans que, la Banque mondiale a étroitement accompagné le gouvernement congolais tout au long de la réforme du secteur de l’électricité visant à attirer l’investissement privé et à améliorer l’efficience du secteur, à travers une combinaison d’assistances techniques et d’ investissements.

Réjouis de l’action ferme et déterminée du gouvernement de la République du Congo à faire avancer en amont la réforme du secteur, bâtissant sur la Stratégie de Développement du Secteur de l’Electricité qui cherche à: réduire les facteurs d’ inefficacité et d’inefficience de l’environnement social, économique et technique du secteur de l’électricité ; exploiter toutes les potentialités de la République du Congo en sources d’énergie électrique ; augmenter la capacité de l’offre en énergie électrique ; mettre un place un système de gouvernance du secteur favorable à l’ensemble des acteurs du nouvel environnement , le représentant par intérim de la Banque mondiale, Lanssina Traoré, a affirmé l’ambition de son institution à être un partenaire de confiance décidé à vous accompagner dans la réforme du secteur de l’électricité.

 » Le Groupe de la Banque mondiale reste prêt à mobiliser ses divers instruments financiers pour soutenir cette réforme par l’investissement, l’appui budgétaire, I’assistance technique, ou par des garanties », a-t-il indiqué.

En effet, d’après cette institution mondiale, le Congo possède un énorme potentiel hydroélectrique inexploité qui lui permettrait de réduire les coûts de production, soutenir la diversification de l’économie du pays et devenir un pays exportateur d’énergie.

Par contre, « l’atteinte de ces objectifs stratégiques du pays est gravement menacée par la performance opérationnelle du secteur qui subit encore de grandes pertes techniques et un taux de recouvrement faible. Ceci entraine des contraintes de liquidité qui nuisent à tous les acteurs de la chaine de valeur du secteur, impacté l’attractivité du secteur pour la participation du secteur privé, et nuit à la qualité de service aux clients ».

 Ainsi, elle invite le gouvernement, ainsi que toutes les parties prenantes, à entamer un processus de collaboration franche afin d’identifier des solutions pragmatiques qui permettront au secteur d’être à la hauteur des attentes de la population.