JUSTICE : UN TRAFIQUANT DE PERROQUETS GRIS DU GABON CONDAMNE A 2 ANS DE PRISON FERME A OYO

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Le Tribunal de Grande Instance d’Oyo dans le Département de la Cuvette, a rendu son verdict, ce jeudi 24 mars, condamnant le sieur NGATSONGO MOTSABEKA Fabrice Destin à deux (2) ans d’emprisonnement ferme. Il a écopé d’une amende de cent mille (100.000) FCFA et versera à l’Etat Congolais, une somme de cinq cent mille (500.000) FCFA de dommages et intérêts.

En rappel, ce délinquant faunique avait été pris, le 9 février dernier à Oyo, en flagrant délit de détention, circulation illégales et tentative de commercialisation de 94 perroquets gris du Gabon, animaux intégralement protégés. Il avait été présenté auprès du Procureur du Tribunal de Grande Instance de cette localité, le 14 de ce même mois. Lors de la première audience, tenue le 24 février de cette année au Tribunal de Grande Instance d’Oyo, ce trafiquant de produit de faune sauvage, avait reconnu les faits qui lui sont reprochés.

L’interpellation de cet individu avait été réalisée, par les éléments de la Section de Recherche judiciaire de Région de Gendarmerie d’Owando et d’Oyo ainsi que les agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière de la Cuvette avec l’appui technique du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage).

Les 94 perroquets gris du Gabon avaient été capturés dans des forêts des villages environnants de la communauté urbaine de Mossaka, avant d’être placés dans des bidons de vingt-cinq litres et transportés jusqu’à Oyo avec pour objectif de les vendre. Trois des quatre-vingt-quatorze avaient été trouvés morts juste après cette saisie. Huit perroquets supplémentaires sont décédés dans les jours qui ont suivi la saisie. Les mauvaises conditions de détention et transport seraient les causes de cette perte. Les perroquets gris du Gabon saisis avaient été confiés à la Réserve de Tchimpounga dans le Département du Kouilou où ils ont reçu les soins appropriés de l’équipe de vétérinaires de l’Institut Jane GOODALL. Il faudra néanmoins attendre plusieurs mois avant que ceux-ci puissent retrouver leur liberté. En effet, les trafiquants coupent les plumes pour que les perroquets ne puissent pas voler.

Interrogé sur le verdict de ce 24 mars, le Procureur du Tribunal de Grande Instance d’Oyo, Firmin NDOUNIAMA OKANA a déclaré ce qui suit : « … le ministère public n’a pas interjeté appel, en ce qui concerne la peine… nous sommes d’accord pour cette décision qui a été rendu et cela contribue efficacement dans la lutte contre le trafic de produits faunique ». Le Procureur de la République a par la suite ajouté ce message : « nous demandons à toutes les personnes qui pensent faire le commerce illicite de produits faunique, pour ces personnes-là, d’arrêter de le faire, parce que la loi est derrière ces personnes, pour préserver évidemment ces espèces qui sont en voie de disparition ».        

Signalons que, les quatre présumés trafiquants interpellés le 19 février 2022 à Oyo, avec quatorze pointes d’ivoire, représentant sept (7) éléphants tués, par les agents des Eaux et Forêts en synergie avec les gendarmes avec l’appui technique du PALF sont également passés à la barre du Tribunal de Grande Instance de cette ville ce 24 mars. Le verdict portant sur cette affaire sera connu prochainement. En République du Congo, le perroquet gris du Gabon et l’éléphant sont parmi les espèces animales intégralement protégées, conformément à la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées. Ainsi, ces présumés trafiquants risquent des peines allant jusqu’à cinq (5) ans d’emprisonnement ferme et d’une amende allant jusqu’à cinq millions (5.000.000) de FCFA conformément à la loi.