La BAD s’engage dans la relance de l’économie congolaise

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La banque africaine de développement s’engage pleinement à assister la République du Congo dans son programme de modernisation de l’agriculture, tel qu’annoncé par Denis Sassou N’Guesso, lors de sa cérémonie d’investiture, en vue de diversifier les recettes congolaises.

Réunis en tête à tête, à Oyo dans le département de la Cuvette, le 10 mai dernier, Akinwumi Ayodeji Adesina, président de la BAD, et Denis Sassou N’Guesso, président réélu à la tête du Congo, ont échangé sur la situation économique difficile que traverse le Congo, ainsi que sur  les différents paramètres à utiliser pour la stabilité macroéconomique congolaise.

Au cours de cette rencontre, Denis Sassou N’Guesso et son hôte se sont convenus sur la nécessité de diversifier l’économie congolaise en passant par la modernisation de l’agriculture, qui à son tour augmentera la production et luttera contre le chômage en créant des emplois pour les jeunes.

À cet effet, Akinwumi Ayodeji Adesina a réaffirmé son engagement personnel, ainsi que celui de la banque dans l’accomplissement de cette initiative.

 « La BAD est stratégique pour le Congo depuis un demi-siècle pour plus d’un milliard et demi de dollars investi. Actuellement nous avons un portefeuille très significatif de 645 millions de dollars qui porte sur les infrastructures, l’énergie, l’agriculture, le transport, la gouvernance», a t-il indiqué.

En outre, « il faut qu’on accélère l’investissement dans le secteur agricole. La résistance en économie ce n’est pas seulement les chiffres, mais la résilience des personnes. On va s’engager pleinement pour assister à la modernisation de l’agriculture au Congo, selon la vision du président de la République. Il a raison de dire que le Congo n’a pas besoin d’importer de la nourriture. Il a suffisamment de terres fertiles. Je rappelle qu’il n’y aura pas de croissance durable sans intégration. Voilà pourquoi la BAD accompagnera le président dans ses projets intégrateurs stratégiques, la création d’emplois pour les jeunes. Nous avons pris l’engagement de financer les équipements de l’école de métier en chantier à Oyo», a-t-il poursuivi.

Outre l’agriculture, le développement des infrastructures perçu comme une épine dorsale du développement régional, a également figuré  sur la table de discussion des deux hommes. Il s’agit entre autres: du pont route-rail Brazzaville-Kinshasa dont un accord a été signé en décembre 2019, du corridor 13 qui liera le Congo, le Tchad et la RCA dont le coût est d’environs 600 millions de dollars (en cours), de la route Dolisie-Kibangou-Ndendé qui reliera la République du Congo au Gabon.

S’y ajoute le développement des infrastructures énergétiques.

Par Ronidezh Gantsuise