Le Congo bénéficie d’un appui budgétaire de 33 milliards FCFA

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La ministre Ingrid Olga Ghislaine Ebouka Babackas et la représentante résidente de la banque mondiale au Congo, Korotounou Ouattara, ont procédé le lundi dernier à la signature d’un accord de financement à l’appui des politiques de développement pour la gestion budgétaire et la croissance inclusive, pour un montant global de 210 millions de dollars (138 milliards FCFA), une première du genre depuis 17 ans.

Cette cérémonie a été marquée par le décaissement de la première tranche de cet accord d’un montant de 33 milliards FCFA, soit environ 50 millions de dollars. Par cet acte, la banque mondiale vise à soutenir le gouvernement congolais dans ses efforts de reprise et de relance économique. 

« Cette cérémonie traduit donc la restauration de la confiance entre les deux parties », a souligné la ministre du plan, de la statistique et l’intégration régionale, en ajoutant que l’appui budgétaire de la banque mondiale est un accord triennal dont la première tranche correspond à l’année budgétaire 2022. 

« il permettra de corriger les déséquilibres macroéconomiques et impulser une reprise économique dans le contexte post pandémie mais aussi les répercussions de la guerre en Ukraine ; poursuivre l’assainissement des finances publiques et la restructuration globale de la dette ; de renforcer la gouvernance et de s’attaquer  à la problématique de la diversification de l’économie, il va valoriser le plan national de développement 2022-2026 « une économie forte, diversifiée et résiliente, pour une croissance inclusive et un développement durable irréversible» », a-t-elle précisé.  

D’après Korotounou Ouattara, ce programme est une série de trois opérations prévues sur la période 2022-2024, et soutient le gouvernement dans ses efforts visant à remettre le Congo sur la voie de la reprise économique, après une longue récession déclenchée par l’effondrement des cours du pétrole en 2014 ayant ainsi un impact négatif sur les équilibres macroéconomiques. 

« Il vise donc  à soutenir les réformes variées multisectorielles entreprises par le Congo pour améliorer la gouvernance, la mobilisation des recettes, la gestion des finances publiques et créer les conditions d’une croissance inclusive et durable dans le pays, ce conformément au plan national de développement 2022-2026 ». 

Car, les réformes pour l’amélioration du climat des affaires devraient contribuer à faire baisser les prix d’exploitation des entreprises en réduisant la fréquence des inspections, mais aussi stimuler l’investissement privé ;  l’amélioration de la prestation de service dans le secteur de l’éducation et de la santé, devrait permettre une mise à disposition du fond de manière plus équitable et plus réactive auprès des établissements scolaires et sanitaires ; l’amélioration de la protection sociale, grâce à la mise en place des dispositifs de filets de sécurité sociale permanent apportera un soutien accru et durable aux ménages vulnérables réduisant ainsi la pauvreté renforçant l’inclusion sociale ; et la réduction des volumes de gaz brûlé et rejeté dans l’atmosphère, conformément aux engagements visant à remettre fin au torchage d’ici 2030, ainsi qu’aux objectifs de réduction des émissions de carbone, tels que définis dans la contribution déterminée nationale. 

Pour elle, la mise en œuvre de ces réformes devrait avoir un impact positif à moyen terme sur la croissance économique de la réduction de la pauvreté. 

Au final, elle a réitéré l’engagement de la banque mondiale à accompagner le Congo dans la mise en œuvre de ses importantes réformes pour une croissance durable et une prospérité partagée, tout en demandant un engagement politique fort et constant des gouvernants congolais pour maintenir le cap des reformes.