LES CHIMPANZES, MENACES DE DISPARITION POUR MULTIPLES RAISONS

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Le 14 juillet de chaque année, l’humanité célèbre la journée mondiale des chimpanzés. À cette date, en 1960 en Tanzanie, les chimpanzés sauvages ont été étudiés pour la première fois par  la Dr Jane Goodall, une défenseure de ces primates qui, à travers son travail sur le terrain, a permis au monde de découvrir et démontrer leur intelligence et complexité.

La journée Mondiale des Chimpanzés est l’occasion pour nous de redonner un souffle à l’intérêt du public pour les chimpanzés sauvages, comme l’a fait et continue de le faire Jane Goodall. Il est important d’encourager toutes les communautés à intervenir au nom des chimpanzés afin de garantir à cette magnifique espèce un avenir pérenne et plein d’espoir. Doté de capacités de communication, le chimpanzé peut notamment créer des liens émotionnels avec d’autres espèces, particulièrement les êtres humains.

Malheureusement, aujourd’hui, le chimpanzé se trouve sur la liste des espèces « en danger » de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Ils ne sont plus que 350 000 à vivre dans les forêts d’Afrique. Perte de l’habitat, déforestation, chasse, braconnage… Nombreuses sont les menaces qui pèsent sur eux. Il est vital d’agir en faveur de leur protection et de la préservation de cette espèce qui pourrait disparaître en milieu naturel, comme en captivité.

A cet effet, diverses actions sont entreprises dans différents pays à travers le monde afin d’atténuer les conséquences de cette catastrophe écologique. Tel est le cas en République du Congo où plusieurs parcs nationaux et réserves naturelles ont été créés au fil du temps. On y trouve des espèces animales intégralement protégées comme l’éléphant, le chimpanzé, le mandrill et bien d’autres encore.

Dans le but de mettre un frein à l’abattage et au commerce illicite d’espèces protégées par la loi en République du Congo, une collaboration entre le Ministère de l’Economie Forestière, les forces de l’ordre et le PALF (Projet  d’appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage) est à pied d’œuvre. Grâce à cette collaboration,  des présumés trafiquants de produits de faune sont interpellés, jugés et condamnés dans  diverses localités du pays.  Lorsque des espèces animales vivantes sont saisies, ils sont transférées dans les réserves afin d’être  soignées et relâchées dans la nature.

Par exemple, l’équipe de l’Institut Jane GOODALL a reçu en février et mars dernier, dans la Réserve de Tchimpounga dans le Département du Kouilou, deux bébés chimpanzés vivants, en provenance d’Owando et de Loukolela dans le Département de la Cuvette. Ces animaux ont reçu des soins appropriés et vont désormais pouvoir être avec leurs semblables dans de bonnes conditions. Cette opération avait été rendue possible grâce à la collaboration entre les agents du Ministère de l’Economie Forestière,  de la Fondation Aspinall, de l’Institut Jane Goodall et du PALF.

Le chimpanzé n’est pas un moyen de divertissement et n’est pas un animal de compagnie. Il est important de ne pas s’approcher, blesser ou détenir cet animal. La législation nationale, conformément à la loi 37-2008 du 28 novembre 2008, prévoit une peine allant de deux (2) à cinq (5) ans d’emprisonnement et d’une amende allant de cent mille (100.000) à cinq millions (5.000.000) de FCFA contre quiconque aura importé, exporté, commercialisé ou fait transiter sur le territoire national des animaux sauvages ou leurs trophées en violation de cette loi ou des conventions internationales en vigueur au Congo.