Les hommes en uniforme indexés pour le cambriolage aux sièges de L’ODCH et du FGDH

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Les agents de l’Observatoire Congolais des Droits de l’Homme (OCDH) et ceux du Forum pour la Gouvernance et des Droits de l’Homme (FGDH), dénoncent avec la dernière force toute forme de harcèlement dont ils sont victimes, notamment le cambriolage au sein de leurs différents sièges. Franck Chardin Aubin Tchibinda, Directeur exécutif de l’OCDH, a révélé au cours d’un point de presse animé ce mardi 13 septembre 2022 que cet acte de vandalisme a été perpétré le week-end.

«  Ce lundi, 12 septembre 2022, nous avons été désagréablement surpris, en reprenant le service après le week-end, de constater le cambriolage avec effraction de nos bureaux, situés au 32 bis de l’avenue des trois martyrs », explique le directeur exécutif de l’OCDH, faisant état de 4 ordinateurs portatifs emportés, de nombreux documents et bien d’autres matériels de bureau, laissant derrière eux un écran plasma de 43 pouces cassé. 

Selon le mode opératoire, il semblerait que cette action criminelle soit le résultat d’une intimidation des hommes en uniforme, comme l’estime les agents de ces deux structures de défense des droits de l’homme, « Les marques laissées par les cambrioleurs laissent transparaître qu’il s’agirait des hommes en uniformes », soupçonnent-t-ils.

Ayant interpellé les autorités publiques, les responsables de ces deux ONG ont fait constater les faits aux agents de police du commissariat de Mampassi, qui ont ouvert une enquête ce lundi 12 septembre 2022, afin d’apporter  la lumière sur cette affaire.

 « Un huissier de justice a aussi été saisi à cet effet, qui a même dressé un procès-verbal de constat », annonce Franck Chardin Aubin Tchibinda, qui croit en la justice congolaise et aux pouvoirs publics, en rappelant en outre les propos du commandant de la gendarmerie lors du lancement de l’opération « Esprit ya ba démon ».

Affirmation selon lesquelles, le général du commandement de la gendarmerie nationale stipulait que : « Nous, force de sécurité intérieure avons la ferme volonté, nous avons le professionnalisme nécessaire et les techniques pour éradiquer le phénomène des bébés noirs, nous avons même le contrôle de la situation ». Malheureusement, la situation semblerait ne pas être sous contrôle desdites forces de sécurité, puisque les cas de braquages et cambriolages sont de plus en plus fréquents à Brazzaville, constate  l’OCDH.

Ainsi, ils attirent l’attention contre tous ceux qui seraient impliqués dans cette affaire et que la balle est désormais entre les compétences de la justice. Pour ce faire, les membres du CAPGED formulent deux recommandations. Celles d’assurer effectivement la sécurité des biens et des personnes, à l’égard des autorités des forces de police et de la gendarmerie et de diligenter le processus d’adoption de la loi portant protection des défenseurs des droits de l’homme et des lanceurs d’alerte en République du Congo.