Les Ministres congolais à l’école du savoir pour la mise en musique des 6 chantiers de Denis Sassou N’Guesso

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Ouvert le  15 juin dernier, c’est finalement le samedi 19 Juin 2021 au Centre International de Conférence de Kintélé que le Premier Ministre, Chef du Gouvernement Anatole Collinet Makosso a clôturé les travaux du premier séminaire gouvernemental. A l’instar de Joseph Kabila, l’ancien président de la république démocratique du Congo qui avait opté pendant son mandant pour 5 chantiers, Denis Sassou N’Guesso, selon son chef du gouvernement opte pour six (06) chantiers à savoir : la santé et la sécurité des populations, la relance et la diversification de l’économie, la mobilisation de ressources financières, la relance des négociations avec le Fonds Monétaire International, la lutte contre la corruption, l’amélioration du Climat des affaires   

En dressant ces lignes directrices de l’action gouvernementale qui sera présentée devant la représentation nationale,  Anatole Collinet Makosso, en faisant cette projection des actions majeures à réaliser par chaque département ministériel, le gouvernement s’ouvre ainsi aux défis à relever tels que cités plus haut.

Ainsi, l’approche de la gestion axée sur les résultats, une des thématiques développées au cours de ce séminaire, permettra d’évaluer au titre des résultats, non seulement, l’objectif, mais aussi les effets et l’impact des actions et des politiques mises en œuvre au service de la population.

Initié par le Premier ministre chef du gouvernement, le premier séminaire gouvernemental a été un moment fort qui a permis aux membres du gouvernement de  l’approbation partagée du projet de société du président de la République, en vue de la mise en œuvre du programme d’action du gouvernement (PAG). Il s’agissait aussi d’un séminaire qui a amené ces derniers à la compréhension et au niveau d’information sur les grands dossiers de l’État, afin de construire une intelligence collective dans la cohésion et la solidarité au sein de l’équipe gouvernementale.

Selon le Premier ministre congolais, son gouvernement a réussi à créer un environnement où chacun se sent désormais confiant et autorisé à proposer de nouvelles idées. Il a réitéré ces propos en disant que ce séminaire a été le consensus dégagé autour de l’obligation pour tout gouvernement de savoir opérer des choix. Car si << gouverner c’est prévoir>>, on devra désormais retenir que << que gouverner c’est aussi choisir, savoir choisir pour retenir les actions prioritaires>>.

Pour la ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale Ingrid Ebouka-Babackas : << ce séminaire était un acte Collectif qui permet à chaque ministre de s’approprier le projet de société de son excellence monsieur le président de la République, projet de société qui nous a permis de le voter à 88% . Il était question que le gouvernement puisse présenter les priorités des axes de mise en œuvre du projet de société afin qu’on ait des résultats dans notre pays. Donc le reste, c’est comment améliorer le climat des affaires dans notre pays, comment améliorer le bien être de la population, comment améliorer notre positionnement dans le Doing business et comment aller chercher d’autres ressources que le pétrole pour alimenter notre budget>>.

Au cours de ce séminaire de nombreux exposés très instructifs et des échanges fructueux,  ont permis aux membres du gouvernement de formuler de nombreux recommandations qui vont permettre l’approbation du projet de société de chef de l’État la marche vers l’émergence, à savoir :

Surmonter la crise économique et financière

Notre pays le Congo ne pourra pas régler cette crise uniquement par ses propres moyens, voilà pourquoi le nouveau gouvernement s’est permis de mettre en place des signaux forts en matière d’amélioration de la gouvernance, les signaux qui devraient être envoyés à tous les partenaires.

 Il existe plusieurs actions à mener pour surmonter la crise économique et financière dont : la poursuite des négociations avec tous les acteurs privés, les partenaires bilatéraux et multilatéraux dont le FMI pour alléger le poids de l’endettement de l’État. De mobiliser les ressources externes et internes, et de relancer la diversification de l’économie.

En ce qui concerne le FMI, les avantages d’un nouveau programme a un important catalyseur auprès de nos partenaires multilatéraux et bilatéraux avec l’amélioration de la signature et de la crédibilité de notre pays sur le marché financier, il y a aussi la réduction du coût de la dette de l’État, l’accès au nouveau programme du FMI appelé comman-framework dont trois pays sont déjà bénéficiaire.

En ce qui concerne la mobilisation des ressources externes, le gouvernement congolais a décidé de privilégier le recours au bon financement dans les aides et les dons, les emprunts à taux concessionnel des matériaux, les prêts bilatéraux et les appels de fonds sur les marchés financiers de la CEMAC et internationaux.

Sur la mobilisation des ressources internes les participants au séminaire ont obtenu sur l’identification de différents types de ressources, le renforcement de recouvrement des taxes, de la prise des mesures incitatives qui vont permettre le basculement du secteur informel et formel et le renforcement de la réglementation sur la classification des entreprises.

Cependant, il faut noter que la relance de l’économie congolaise passe indiscutablement par la réduction de notre niveau d’endettement public. En effet, le ratio de la dette du Congo repose sur deux variables dont le dénominateur est la production de la richesse nationale. Une richesse qui nécessite une réévaluation profonde qui va refléter notre réalité économique en tenant compte du secteur informel.

La lutte contre la corruption et les antivaleurs

Sur ce plan, un numéro vert 1023 a été ouvert aux fins de recueillir les appels des citoyens pour dénoncer différents types de malversations. En outre, plusieurs moyens devraient être donnés à la haute autorité de la lutte contre la corruption afin de trouver un siège et assurer le déblocage régulier des crédits de son budget de fonctionnement.

L’amélioration du climat des affaires

Il sera opportun à ce nouveau gouvernement de mettre en place une cellule d’appui technique ayant pour ancrage la maison Primature et avec pour mission d’assurer la veille du climat des affaires, d’analyser les impacts de chaque texte législatif et réglementaire sur les activités du secteur privé avant sa validation par le gouvernement, d’identifier les textes réglementaires qui se chevauchent, se juxtaposent, qui ne cadrent pas avec les exigences du Doing business, plombent le développement du secteur privé et portant atteinte à l’attractivité du Congo. D’élaborer un plan d’actions à court terme à exécuter dans un délai de 10 mois, afin d’améliorer notre classement au Doing business…

L’appropriation de l’outil de gestion axée sur les résultats

À ce niveau, il s’agit d’harmoniser les procédures de la GAR pour appliquer un même référentiel d’outils à toute l’administration publique et de valider rapidement les textes fondamentaux de la GAR produits en 2020 parmi lesquels nous avons la politique nationale d’évaluation de la performance, le guide méthodologique d’évaluation de la performance de l’action publique et la feuille de route pour l’opérationnalisation de la logique de la performance.

A ce niveau, le ministre des Finances et du budget a opérationnalisé le passage de budget de moyens au budget programme, exigé à tous les États membres de la CEMAC à partir du 31 décembre 2021 et de renforcer les capacités des cadres des différents ministères pour une utilisation effective de la gestion axée sur les résultats de la perspective d’élaboration du budget 2022.