Le président du CSLC Philippe Mvouo a initié une rencontre avec les responsables des différents médias congolais ce vendredi 19 novembre à Brazzaville, afin de rétablir le climat qui existait entre les journalistes et cette institution à la suite du fâcheux incident humiliant les reporters de Drtv. Il a exhorté de faire table rase du passé et a rappelé que l’institution qu’il dirige se focalisera toujours sur les textes juridiques dans ses décisions.
Dans son adresse, le président Mvouo a fait preuve d’humilité en présentant ses excuses à DRTV Internationale qui a été humiliée lors de la réunion CSLC et les installateurs de médias. Une situation qui a entaché l’image du régulateur qui s’est vu alors comme bourreau des journalistes au lieu d’être leur défenseur.
« Au nom du Collège des membres et de l’ensemble du personnel du CSLC, je vous ai invités ici, pour confesser le tort fait à notre grande famille de communicateurs, à travers les reportes de DRTV et très humblement faire pénitence pour la peine que nous avons tous ressentie. Recevez mes sincères excuses ponctuées par l’assurance absolue de ce que pareille déconvenue ne se reproduira plus », a déclaré Philippe Mvouo.
« Oui, le CSLC reste votre institution de régulation et ne saurait aucunement déroger à cette mission fondamentale. C’est de vous qu’il tire toute la raison d’existence ou pour parler autrement, son âme vit du souffle de l’esprit de votre profession. Appréciez donc l’osmose qui lie nos deux et dans une espèce de flirt romantique, nous nous complétons dans l’action nous rendre belle notre utilité indispensable aux hommes et à la cité que nous servons…
Le régulateur usant de l’avantage de son autorité sur les médias et les journalistes, n’hésite pas de manier le bâton et la carotte pour vous rappeler à l’ordre, à la discipline, à l’éthique et à la déontologie. Le malheureux incident procédé de cette logique dont la forme, hélas quelque peu trivial, a soulevé une houle d’indignation », a-t-il poursuivi.
Le président du Conseil s’est également exprimé sur son silence lors de la survenue dudit préjudice. Une inaction qui a suscité des avis partagés. Mais, il a expliqué les manœuvres qu’il a entreprises derrière le rideau comme par exemple, joindre la veille la directrice générale de DRTV, Yolaine Yot (qui a été présente d’ailleurs à la rencontre) pour lui présenter les excuses après ce désagrément et a au lendemain rédigé un courrier d’excuse à cette dernière. Des actes selon ce dernier qui n’ont pas pu empêcher le média de diffuser son éditorial poignant à l’encontre du vice-président, Jean-Pierre Ngoma et par la même occasion le CSLC.
« Pour certains le président du Conseil a laissé faire. Donc, il serait tolérant s’il n’était pas complice de ce qui s’est passé. Pour d’autres, le président du Conseil a plutôt fait preuve de sagesse, en ne s’arrêtant pas sur l’incident, afin que la rencontre se déroule normalement. Sauver l’essentiel sans être sur le moment indifférent à la fâcheuse situation, c’est de la sagesse et de la responsabilité »,a clarifié Philippe Mvouo.
Également présent à la rencontre, William Mouko, directeur adjoint de l’information à DRTV a salué la procédure enclenchée par le président Mvouo afin d’harmoniser les choses.
Quant au Haut-conseiller Asie-Dominique de Marseilles, il a plutôt encouragé les journalistes à rompre le silence chaque fois qu’ils sont face à des situations qui bafouent leurs droits en faisant recours au CSLC.
Signalons qu’à la fin de la rencontre, une minute de silence a été observée pour les journalistes partis dans l’au-delà à savoir Guy Noël Sam Panquima et Jean Banzouzi Malonga.
