Prise en charge de Covid 19 à domicile, un suivi uniquement téléphonique, des patients témoignent

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Etre atteint de Covid 19 est à la fois perçu comme un mythe et un sujet de discrimination. Cela ne contamine que les autres jusqu’à ce que l’on commence à ressentir des symptômes et l’on est obligé de recevoir le traitement et être isolé pendant cette période avec un suivi, pour d’aucuns déficitaire. Récits de deux patients atteints.

Des courbatures, des frissons, des maux de tête, des fièvres, une fatigue énorme et inexplicable, transpiration excessive, ressentait Marjolaine. La patiente se convainquait qu’elle drainait un palu et a pratiqué de l’automédication par un traitement de 3 jours pour soigner cette maladie tant connue de notre quotidien. Remarquant aucun changement et la persistance de ces signes de paludisme.Agée de la trentaine, se suspectait d’avoir été contaminée de Covid 19 de par le fait de l’environnement dans lequel elle se trouvait qui a été largement caractérisé par cette période d’innombrables cas de contamination. Après la célébration de la fête de Noël, le test réalisé le 28 décembre s’est révélé positif le lendemain. Aussitôt, elle a été orientée vers le COUSP(centre des opérations d’urgences de santé publiques) situé vers le CEG Nganga Edouard, pour recevoir toutes informations nécessaires pour son traitement.

Elle raconte qu’à cette période, cet organe était comblé de personnes infectées et pour un premier temps, cette dernière n’a reçu qu’une plaquette de comprimé pour un début au lieu d’un traitement complet à cause d’un début de pénurie de produits.

Pendant ses  15 jours, il s’agissait pour la patiente d’aller vers le centre pour prendre son traitement. Elle n’a reçu aucune visite chez elle du corps médical mais par contre, des nombreux coups appels téléphoniques. « Cela a été une période très difficile. J’étais isolée à la maison, nombreux de mes proches m’ont  tourné le dos. Quand je suis arrivée le premier jour, il y avait assez de patients et seulement 60 enveloppes pour distribuer aux malades. Il n’y avait pas suffisamment de médicaments. Les médecins ont été obligés de nous faire un partage de médicaments tout en priorisant les personnes plus âgées atteintes, en leur donnant leur enveloppe complet. J’avais donc reçu une plaquette et demi plaquette des produits et pour la suite, ma sœur m’avait donné ses produits parce qu’elle ne voulait pas les prendre», explique Marjolaine

Contrairement Majolaine, Samuel a été contaminé du SarsCov à deux reprises et n’a pas vécu les mêmes expériences. En effet, pour sa première contamination, il ressentait des symptômes jusqu’à suivre son traitement normalement alors qu’il ne s’était pas encore vacciné. Par contre pour la deuxième contamination, il a eu à recevoir son vaccin et n’a ressenti aucun symptôme et a préféré s’isoler sans suivre aucun traitement. «Pendant quatorze jours, ça été très fatiguant. Je me sentais très essoufflé. A la maison, je ne pouvais rien faire, ces produits fatiguent énormément. J’ai perdu le sens du goût», « J’ai fait l’expérience du Covid 19 avant et après le vaccin et j’ai constaté que j’étais simplement asymptomatique. Je n’ai pas voulu prendre les comprimés cette fois, j’ai préféré les tisanes jusqu’à attendre les deux semaines prescrits et être testé négatif », précise-t-il.

 « Le suivi que j’ai trouvé assez efficace, c’est le suivi du service  vétérinaire pour notre chien. Par contre pour le mien, il était juste par appel téléphonique alors que la personne peut mentir. Il n’y a pas vraiment un bon suivi. J’ai été contactée par des agents du ministère de la santé. Ils ont demandé à savoir quel était mon état d’esprit, est-ce que j’avais des personnes en contact pour qu’ils soient dépistés ».