Qui de Philippe MVOUO ou de Jean Pierre NGOMA dirige le Conseil Supérieur de la Liberté de Communication ?

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Le mercredi 03 novembre dernier, la réunion du Conseil supérieur de la liberté de communication et les Installateurs de télé et de radio a connu bien de troubles, avant d’atterrir en douceur du fait d’un supposé boycotte d’images par la télévision Drtv de la personne de Jean Pierre Ngoma, vice-président de cette institution constitutionnelle et de Isabelle Agnès NIOKO Secrétaire comptable. Constat fait par le vice-président Ngoma que les reporters de Drtv auraient reçu des consignes de leur hiérarchie pour mettre en fourrière son image et celle du secrétaire comptable. Ainsi, prenant la parole, Jean Pierre Ngoma, a décidé de chasser les reporters de Drtv dans la salle avec fougue et violence verbale devant l’étonnement de Philippe Mvouo, son président. Face à ces nuages de trouble qui commencent à amonceler le Cslc, et eu égard au saucissonnage de la liberté de presse par ceux qui doivent la protéger, le directoire du Cslc doit se ressaisir pour nous présenter une image saine et arrêter le culte du vice.

 «… Télé Congo et Vox tv, diffusent nos images (lui et la secrétaire comptable) et Drtv ne fait pas autant.L’équipe de Drtv a reçu des instructions de sa hiérarchie de boycotter les images du vice-président et de la secrétaire-comptable . Arrêtez de filmer, arrêtez les caméras. Lors des activités du Cslc la secrétaire-comptable et moi sommes considérés comme absents par Drtv alors qu’on est bien présents. Monsieur le président, permettez-moi de mettre l’équipe de reporters de Drtv dehors sont». C’est cette dragée amère qui a été servie aux reporters de la chaine digitale.

Le reproche fait à Drtv serait simplement une action de discréditer le patron de cette institution a-t-on appris dans la salle « pourquoi le président ne lui a pas répondu et lui a laissé parler comme si c’est lui le patron de l’institution. Les deux ont quel problème, pour qu’il arrive à saquer l’institution en public et devant la presse ? » pouvait-on entendre d’une journaliste de Vox TV.

C’est le propre de l’homme. Face à cette incrimination, la chaine digitale par le biais d’un reportage a protesté et c’est à Théodore Balossa, rédacteur en chef de balayer d’un revers de main toutes les accusations infondées selon lui et a promis de ne pas baisser les bras afin de soigner l’image de sa structure.

 Un Cslc divisé à jamais

A la fin de l’arraisonnement, c’est la consternation totale. Personne ne comprend ce qui arrive aux infortunés reporters de Drtv. L’un d’eux croit rêver car, jamais il n’avait vu, depuis qu’il est en exercice : « le Conseil supérieur de la liberté de communication qui doit protéger les journalistes, au contraire, les chasse comme des malpropres et surtout sans cause. Il essaya de s’interroger pour savoir s’il y avait quelque chose en rapport avec la déclaration du vice-président du Clsc et peut-être s’il y avait des propos discourtois à l’endroit du Cslc mais s’avisa avec force jurons : « En tout cas, on ne se laissera pas faire et on va défendre notre cause se dit-il en son cœur. Jamais on n’a boycotté conclut-il, et pourquoi le ferons-nous, de quoi se reproche-t-il lui-même d’abord. Ne dit-on pas que qui se sent morveux se mouche ? ».

C’est en vain que les reporters de Drtv ont cru que le président et les autres conseillers vont plaider leur cas, peut-être qu’ils feront mention honorable s’il le faut et obtiendront le retour en salle hélas. C’est une sanction, dixit le vice-président de l’institution de protection des journalistes du Congo. Explication : au Conseil, on respire la crainte mêlée à la frayeur. Car, faut-il le rappeler que le Conseil supérieur de la liberté de communication fonctionne à deux vitesses. Les hauts conseillers entre eux ne s’entendent pas, Philippe Mvouo est maintes fois par certains hauts conseillers mis à tort ou à raison sur les réseaux sociaux d’une gestion supposée compromettante selon ses accusateurs qui croyaient venir au Cslc se servir du lait et du miel hélas ! Aujourd’hui, chacun au bureau du Conseil peut décider sans avoir au préalable requis l’avis du président de l’institution. Un management à la Philippe Mvouo qui met en difficulté l’institution. « Le président Philippe Mvouo, confond l’administration d’une institution d’État à celle d’une confrérie ecclésiastique, sa formation de prêtre, lui rend trop tolérant » déclare un haut conseiller.

Serait-il le divorce  avec la presse ?

Cette humiliation subie par la Drtv et comme il en était ainsi, les reporters sont repartis la tête baissée, la queue entre les jambes comme un renard que la poule aurait pris dans son piège.

Alors, les collègues journalistes présents à la réunion prirent conscience et se dirent l’un à l’autre : « Cela n’arrive pas qu’à l’autre. Si nous ne nous levons, assurément, on continuera à nous humilier de la sorte. Ce qui fâche est que cette humiliation est faite par un confrère ». Et la meilleure manière de lutter pour faire recouvrer la liberté à notre collègue c’est d’enclencher un mouvement général à l’égard du Cslc afin de nous faire respecter.

Dans certaines rédactions, l’heure est aux grincements de dents. La nouvelle comme un éclair fait le tour des rédactions. Ainsi va le Congo ! C’est le règne de l’anomie. Sans méthodes, ni loi, une autorité quelconque peut librement et impunément priver de liberté à un citoyen. Des actes de souverain quoi ! une souveraineté de faire dont dispose les autorités congolaises de faire ce qu’elles veulent au peuple sans remords en bafouant parfois tout ce qui existe au vu et au su de tous. D’ailleurs, ceux-là deviennent parfois des aveugles ou encore des sourds et muets. Qui dirige réellement le Cslc ? Ainsi va le Congo.