UN INDIVIDU INTERPELLE POUR DETENTION ET TRAFIC DE PERROQUETS GRIS DU GABON A OYO

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Quatre-vingt-quatorze (94) perroquets gris du Gabon ont été saisis ce 09 février à Oyo, dans le Département de la Cuvette. Un présumé trafiquant a été interpellé sur le lieu de cette saisie en possession des perroquets intégralement protégés qu’il avait transportés dans des bidons. Il a été présenté auprès du Procureur du Tribunal de Grande Instance d’Oyo ce lundi 14 février et va répondre de ses actes devant la justice congolaise.  

L’interpellation a été réalisée par les éléments de la Section de Recherche judiciaire de Région de Gendarmerie d’Owando et d’Oyo ainsi que les agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière de la Cuvette avec l’appui technique du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage).

Ces 94 perroquets gris du Gabon ont été capturés dans des forêts des villages environnants de la ville de Mossaka, avant d’être placés dans des bidons de vingt-cinq litres et transportés par pirogues sur le fleuve Congo et la rivière Alima jusqu’à Oyo avec pour objectif de les vendre.

Soleil, privation de liberté, mauvais traitement sont entre autres problèmes rencontrés par ces animaux pendant cette période, alors qu’ils auraient dû s’émanciper sur des milliers de kilomètres dans la nature. Trois des quatre-vingt-quatorze ont été trouvés morts juste après cette saisie. Quatre perroquets supplémentaires sont décédés dans les jours qui ont suivi la saisie. Les mauvaises conditions de détention et transport seraient les causes de cette perte.

Le présumé trafiquant risque une peine allant jusqu’à cinq (5) ans d’emprisonnement ferme et d’une amende allant jusqu’à cinq millions (5.000.000) de FCFA conformément à la loi. Pour le commandant OKO Aimé Césaire, commandant de la compagnie territoriale de la Gendarmerie d’Oyo : « les espèces animales à l’instar de la panthère, l’éléphant, le perroquet gris du Gabon… sont protégées parce que ces espèces sont en voie de disparition. Si on ne les protège pas, les générations futures, nos enfants, nos descendants ne vont plus les voir ».

Les perroquets gris du Gabon saisis ont été confiés à la Réserve de Tchimpounga dans le Département du Kouilou où ils vont recevoir les soins appropriés de l’équipe de vétérinaires de l’Institut Jane GOODALL avant de retrouver leur liberté.

Les animaux sauvages ne sont pas un moyen de divertissement et ne devraient pas être des animaux de compagnie. Ils peuvent être porteurs de maladies contagieuses à l’homme et vice versa. Il est important de ne pas capturer, abattre, blesser ou de détenir ce genre d’animaux proche de sa famille. En République du Congo, le perroquet gris du Gabon est parmi les espèces animales intégralement protégées, conformément à la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées.