UN PRESUME TRAFIQUANT DE TORTUE MARINE ATTEND SA SENTENCE A POINTE NOIRE

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Interpellé, le 29 août dernier à Pointe Noire, un présumé trafiquant de tortue marine, une espèce animale intégralement protégée, sera fixé sur son sort, ce 15 septembre au Tribunal de Grande Instance de cette ville.

Le présumé délinquant avait été interpellé par des agents de la Gendarmerie de Pointe Noire avec la dépouille d’une tortue marine et 123 œufs de cette espèce. Il l’aurait capturé cette espèce sur la plage avant de la tuer et de la transporter en taxi à son domicile.

Les agents de la Direction départementale de l’Economie forestière de Pointe-Noire, tout comme ceux du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF) avaient salué les gendarmes qui avaient réalisé ce travail. Ils ont apporté leur assistance technique et appui juridique pour la suite de cette procédure.

Le prévenu avait l’intention de vendre la viande de cet animal. Poursuivi pour des délits de détention, circulation illégales et tentative de commercialisation de trophées d’une espèce animale intégralement protégée, il est depuis le mois dernier entre les mains de la justice. Lors de la dernière audience tenue, le 8 septembre dernier, le prévenu a partiellement reconnu les faits qui lui sont reprochés.     

Les tortues marines sont de la superfamille des Chelonioidea. Elles sont présentes dans tous les océans du monde à l’exception de l’océan Arctique. Elles font localement l’objet de protection ou de plan de restauration, puisqu’elles sont toutes vulnérables ou menacées. Mais, la pollution, le braconnage et les prises accidentelles par engins de pêche restent des causes préoccupantes de la diminution de ces  espèces.

Le Congo accueille cinq importantes populations des sept espèces et sous espèces de tortues marines. Toutes classées dans la catégorie «en danger» ou «en danger critique» par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).

Pour rappel, la loi 37/2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées au Congo stipule: «l’importation; l’exportation; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits». Il est passible de peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme et d’une amende dont le montant peut aller jusqu’à 5.000.000 FCFA, conformément à la loi.