Un vent de mauvais goût souffle-t-il au sein de l’OCDH ?

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En moins d’une année c’est-à-dire 7 mois, la structure est déjà à trois (3) directeurs exécutifs alors que le mandat est établi pour une durée de deux (2) ans renouvelable. Le conseil d’administration de l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH), qui s’est réuni à Pointe-Noire a éjecté Georges Nguila au poste de directeur exécutif, peu de temps après avoir écarté Trésor Nzila ou plutôt rétrogradé au poste de Chargé des programmes Assistance juridique ; un poste déjà occupé par une collaboratrice, lui qui semble-t-il brillait par son excès de zèle et mettait en péril les intérêts de l’organisation et a préféré créer sa propre organisation : CAD ( Le centre d’actions pour le développement) .

Il est reproché à Georges Nguila d’être trop amorphe, statique et peu dynamique sur ses missions au sein de la structure. Ce qualificatif heurte les propos de l’un des responsables de cette même organisation qui, lors de la nomination de celui-ci au poste de directeur exécutif alors qu’il était encore responsable de l’antenne de Pointe-Noire, avait déclaré ce qui suit : « Georges Nguila est un homme de terrain. Plusieurs fois, je me suis rendu avec lui dans les forêts du Kouilou pour investiguer sur la situation des populations autochtones. J’espère qu’il sera à la hauteur. Bonne chance à lui, car l’OCDH est un gros morceau au Congo ».

Alors serait-il devenu amorphe en si peu de temps après avoir fait un point de presse sur les événements du viaduc impliquant les éléments de la police ? Ou encore après avoir peint un tableau sombre sur les droits de l’Homme au Congo, lors de la journée internationale de la célébration de la déclaration des droits de l’Homme ? Quoi qu’il en soit, le conseil d’administration de l’observatoire congolais des droits de l’homme au Congo (OCDH) est sous le feu des critiques.

Georges Nguila qui ne s’est pas rendu sur le lieu a été remplacé par Franck Aubin Tchibinda, Juriste à itinéraire presque identique à son prédécesseur, actif dans la ville de Pointe-Noire mais peu connu du grand milieu des droits de l’Homme au Congo.

Face aux critiques, le président du Conseil d’administration de l’OCDH, Parfait Mokoko qui mise sur cette nouvelle nomination pour redynamiser l’ONG en chute d’implication ces temps-ci, a indiqué selon les expressions d’Arsène Séverin que : «  Georges Nguila avait plutôt été promu au poste de vice-président chargé de la formation. Donc, Georges doit être applaudi ».

Problème : Georges Nguila avait été nommé Directeur exécutif de l’OCDH en juin 2021 pour un mandat de 2 ans renouvelable. Alors que disent les statuts de cette organisation en pareille circonstance ? C’est la question que tout le monde se pose.

Créée le 4 mars 1994 à Brazzaville, à l’initiative de jeunes journalistes, juristes, enseignants, l’OCDH dispose des moyens de fonctionnement légaux sur le territoire congolais dont l’Assemblée Générale rassemble tous les membres, le Conseil d’administration, le Directoire Exécutif et les Antennes régionales. De façon concrète, L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) est une organisation non-gouvernementale (ONG) qui promeut, défend et protège les droits humains en République du Congo. Il  travaille sur plusieurs thèmes dans le but d’améliorer la situation en matière de droits humains, d’état de droit et de démocratie.